-Armance-, premier roman publié par Henri Beyle-Stendhal, alors âgé de 44 ans, parut en août 1827. Il précède donc de trois ans -Le Rouge et le Noir-. Pour décrypter le comportement du héros, Octave de Malivert, le lecteur doit savoir que le jeune homme, quoiqu'il soit amoureux d'Armance, souffre d'impuissance.
De nombreuses allusions à la situation politique - c'est au chapitre XIV que se rencontre la première formulation de l'aphorisme célèbre : "La politique venant couper un récit aussi simple, peut faire l'effet d'un coup de pistolet au milieu d'un concert." - ces allusions rendent utile la consultation d'éditions annotées, dont Henri Martineau s'est fait la spécialité, telles que : -Romans-, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1952, rééd. 1984, où le texte d'-Armance- occupe les pp.25-189, avec notes et variantes ; ou encore l'édition séparée d'-Armance- que le même critique a donnée aux éditions Garnier, 1950, rééd. 1967, XLI-310 p., avec introduction (pp. I-XXX), sommaire biographique (pp. XXXI-XLI ); notes et variantes (pp.257-310). Ces éditions prennent en compte l'apport d'éditions critiques antérieures : celle de Raymond Lebègue, avec préface d'André Gide
(Paris : Champion, 1925) ; et celle de Georges Blin, Paris : revue
-Fontaine-, 1946. La préface d'André Gide se trouve recueillie dans ses -Incidences-, Gallimard, éd. 1951, pp.167-181.